Max Etna est né en 1950 à Marie-Galante, alors que son père est directeur de l’école communale de Capesterre. Deux ans plus tard, il rejoint Matouba, Saint-Claude. Max va grandir au cœur d’une fratrie de 7 enfants et assumer son rôle d’ainé. Il se souvient de la dégustation du verre de lait, distribué aux enfants, à l’heure de la récréation sur décision nationale de Pierre Mandes France alors président du conseil. Il se souvient des grands voyages transatlantiques sur le paquebot Antilles à l’occasion des congés administratifs. Il se souvient aussi des parties de chasse à la tourterelle avec son père, de son adolescence à Saint- Robert dès 1966, et de la messe dominicale où il officiait comme enfant de coeur auprès du père Flauvert. Il n’oubliera pas sa scolarité rigide sous la férule d’un père qui imposait à ses propres enfants comme à ses élèves une discipline de fer, compensée par la tendresse d’une mère attentionnée. Et en 69, Max obtient son bac. Il intègre le centre d’étude supérieur littéraire (CESL) à Baimbridge puis l’année suivante s’inscrit à la faculté de lettres et sciences humaines à Rouen. Mais sa vocation pour l’histoire et la géographie est déjà bien ancrée. Elle s’est révélée en seconde, au contact de son professeur, M. Daillat qui a fait de lui un géographe en herbe. Et c’est tout naturellement, qu’il devient professeur d’histoire géographie en 1974. Il enseigne d’abord au lycée Gerville Réache puis à Lille. C’est alors que le président de région de l’époque, José Moustache l’appelle. Trois mois plus tard, José Moustache est battu et Félix Protot lui succède et intègre Max Etna à son cabinet politique. Selon le géographe, c’est bien cet homme qui va lui donner toutes ses chances de réussite en l’investissant de la responsabilité de nombreux dossiers d’importance, alors que se mettent en place la décentralisation et le pouvoir régional. Il s’est notamment agit de lancer la 1er plan de développement régional, les programmes européens, le contrat de plan (89/93) et le schéma d’aménagement régional (SAR). Entre 92 et 98, il assure la fonction de chef de mission de la coopération régionale. Puis il demande et obtient sa réintégration dans son corps d’origine l’éducation nationale et devient chargé de mission auprès du recteur et géographe Jean-Pierre Chardon. En 2004 après avoir mené bataille aux côtés de Victorin Lurel il est nommé directeur de cabinet adjoint jusqu’en 2010. Au delà de sa carrière professionnelle, le géographe s’intéresse aux lieux et aux hommes. Il est d’ailleurs l’auteur de très nombreux articles et ouvrages. « Mots et Parcours » sera publié en 91. Un abécédaire sur les lieux emblématiques, tel qu’il les a vécu. Quelques années plus tard, en 1998, il consigne son témoignage sur l’éruption de la Soufrière Hills à Montserrat. En 2004, « Le voyage en Guadeloupe » est, dit-il, l’ouvrage clef qui le fait entrer de plain pied dans l’univers de l’écriture vers le grand public. Il publiera à son retour de deux années en Thaïlande, « journal d’un créole en péninsule indochinoise » alors qu’il vient de coécrire une encyclopédie sur les climats de Guadeloupe. Bref, la géographie l’accompagne au quotidien même dans ses fonctions de directeur adjoint du parc national.